Lucy Jennings et ses designs amusants et féminins
La graphiste confie à MOO ses conseils pour les jeunes diplômés, mais aussi pourquoi son travail est axé sur la féminité et la nostalgie.
Lucy Jennings est une graphiste et illustratrice basée à Hackney, un borough à l’est de Londres. Originaire de Southend-on-Sea dans le comté d’Essex, elle a étudié au London College of Communication, avant de suivre une licence en design graphique et média à l’Université des arts de Londres.
Les œuvres colorées de Lucy ne sont pas sans évoquer les dessins animés et parviennent à conjuguer une esthétique nostalgique à des palettes de couleurs vives et féminines, qu’elle associe à des typographies audacieuses et des messages enjoués. L’originalité de ses designs lui a permis de gagner l’intérêt de marques destinées aux jeunes telles que Skinnydip et Dorothy Perkins.
Quand ses Cartes de Visite en coton recyclé ont été publiées sur le compte Instagram de MOO, elles ont rencontré un enthousiasme spectaculaire. Nous avons donc rencontré Lucy pour en savoir plus sur les sources d’inspiration qui se cachent derrière ses designs pleins de vie.
Racontez-nous comment vous avez trouvé cette esthétique unique.
J’aime à croire qu’elle se situe dans une zone à la fois groovy, féminine, un brin impertinente et relax. La nostalgie joue un rôle important dans mon travail. Je m’inspire beaucoup des années 70, 80 et 90. Je cherche à représenter toute l’insouciance de mes 10 ans, une sucette à la main et une cassette du film Spice World dans l’autre.
Mis à part la nostalgie, je suis aussi inspirée par les emballages, les drag-queens, Dr Seuss, la nourriture, les Simpson, la culture skate, Lizzo et Hubba Bubba. Selon moi, le style visuel d’un artiste se retrouve dans la façon dont il se présente aux autres. Pour ma part, mon style personnel a évolué au fil du temps, tout comme mon travail. J’aime les couleurs vives, les typographies audacieuses et tout ce qui peut me ramener en enfance.
Vous travaillez souvent avec une palette féminine sur des thèmes eux aussi féminins. Qu’est-ce qui vous a menée sur cette voie ?
Quand j’étais adolescente, je rejetais ma propre féminité. Je pensais qu’être « féminine » signifiait être superficielle, méchante, vaniteuse, fausse… Bref, tous les stéréotypes que l’on attribue aux femmes depuis toujours.
En grandissant, je suis devenue plus à l’aise avec le fait d’être moi-même. J’essaye donc de me réapproprier ma féminité et de la célébrer. J’accorde beaucoup d’importance aux relations que j’entretiens avec mes amies. Quand je crée quelque chose qui confère plus de pouvoir aux femmes et aux personnes s’identifiant comme telles, j’ai l’impression d’aider une amie. Je veux seulement transmettre des ondes positives avec mon travail.
Comment avez-vous commencé votre carrière en tant que freelance et constitué votre clientèle ?
Quand je suis sortie de l’université, j’ai tout de suite commencé par un travail salarié, parce que j’avais encore besoin de supervision et d’encadrement. J’ai commencé à faire quelques projets ici et là pour des amis ou de la famille pendant mon temps libre (logos, retouches, même des tatouages). Rapidement, je me suis rendu compte que j’aimais ces projets en solo et que je ne pourrais pas les conjuguer avec mon emploi à plein temps.
Depuis, je me suis concentrée sur le développement de mon portfolio et de ma marque, ainsi que sur la création de contenu pour les réseaux sociaux (Instagram est l’outil qui m’a été le plus utile pour promouvoir mon travail).
Si vous avez un style unique, n’hésitez pas à le montrer dans votre portfolio. Les clients potentiels auront une meilleure idée de ce qu’ils pourraient obtenir en travaillant avec vous. Ma marque est groovy, amusante et féminine, donc on me demande de créer du contenu dans le même esprit (ce qui est une très bonne chose, parce que c’est ce que j’aime faire).
Quel conseil auriez-vous pour les jeunes graphistes tout juste diplômés qui espèrent décrocher un premier emploi en studio ou un premier projet en freelance ?
Pour décrocher son premier emploi en entreprise, mon conseil serait de faire toutes les recherches nécessaires. Apprenez à connaître l’entreprise, ses valeurs et le genre de projets sur lesquels elle travaille. Gardez tous ces éléments en tête lorsque vous préparez votre candidature. Montrer qu’on est prêt à apprendre de nouvelles choses permet de faire bonne impression. Et soyez à l’heure !
Le travail en entreprise apporte une précieuse expérience qui peut ensuite servir quand on devient freelance. Vous ne ferez pas que vous améliorer en graphisme, vous apprendrez aussi à bien rédiger un e-mail, à présenter des concepts et à gérer votre temps. Toutes ces compétences sont très utiles pour la suite de votre carrière.
Quel est votre projet favori à ce jour ?
J’adore les projets qui sont de ma propre initiative. Je suis libre de créer ce qui me plaît, sans avoir à m’inquiéter des échéances ou du cahier des charges. Cela me change de mon travail quotidien, ce qui est appréciable.
J’ai beaucoup aimé créer des vitrines et d’autres projets de grande ampleur pendant que je travaillais à Skinnydip London, puis voir le rendu de mon travail sur les devantures de magasins. Quand j’ai revu le design de mes Cartes de Visite, c’était purement par passion. Ce projet fait partie de mes préférés, sans aucun doute.
Qu’est-ce qui vous a inspiré votre projet « Juice », qui a mené à la création de vos Cartes de Visite ?
Je voulais que mes Cartes de Visite soient amusantes, mémorables et avec une touche de légèreté. Quand je les ai créées en 2016, je me suis inspirée des boissons de mon enfance (Sunny Delight, Capri Sun et Slush Puppies), mais aussi du surnom donné par ma mère, Juicy Lucy.
Deux ans plus tard, mon style avait déjà changé, donc j’ai décidé qu’elles avaient besoin d’être un peu rafraîchies. Je voulais créer quelque chose de complètement différent, donc j’ai commencé à dessiner divers motifs, comme des bouteilles de sauce piquante et des clés de motel. Toutefois, il manquait cette connexion avec mon nom et moi-même, alors après de nombreux essais plus ou moins réussis, j’ai décidé de revoir mon concept original.
Comme j’essaie de faire plus attention à mon impact environnemental, la question du support ne s’est même pas posée : il était évident que j’allais imprimer mes designs sur les Cartes de Visite en coton recyclé. Elles sont fabriquées à partir de vieux t-shirts et ont une finition texturée. On me complimente toujours sur le choix du papier.
MOO Printfinity vous permet d’imprimer une image différente sur chaque Carte de Visite. En tant que graphiste, avez-vous trouvé cette option utile ?
Printfinity vous donne beaucoup plus de matière à travailler. Avec la possibilité d’ajouter jusqu’à 50 designs uniques au verso de mes Cartes de Visite, j’aurais dessiné un supermarché entier si le temps me l’avait permis ! Printfinity m’a donné la possibilité d’explorer des couleurs, styles et idées variés. Parfois, une seule carte ne suffit pas pour exprimer toute votre personnalité !
Les réactions ont été très positives. Des gens m’ont même demandé s’ils pouvaient prendre une carte de chaque, pour avoir toute la collection des différents designs ! C’est gratifiant de voir qu’une idée qui a mûri dans ma tête pendant des mois voit enfin le jour et se retrouve entre les mains des gens.
Quel conseil donneriez-vous à la jeune Lucy Jennings qui débute sa carrière ?
Je lui dirais de ne pas se sentir forcée de tout savoir, surtout quand on cherche son premier emploi. Il y a encore tellement de choses à apprendre. Quand on a un emploi junior, on est là pour tout absorber comme une éponge et être guidé par ses supérieurs.
Ils ne s’attendent pas à ce qu’on sache tout dès le premier jour, donc il ne faut pas avoir peur de demander de l’aide, de faire des erreurs ni de recevoir des critiques (et d’en tenir compte !). Être prêt à apprendre, à s’adapter et à faire de son mieux est le plus important.
Démarquez-vous avec les Cartes de Visite MOO et Printfinity.
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