Comment organiser son propre festival
Vous avez a vécu un festival inoubliable à l’étranger, sans trouver l’équivalent dans votre pays. Que faites-vous? Laura Babb a la réponse: vous organisez vous-même un festival, évidemment.
C’est ainsi que le SNAP Photo Festival a vu le jour. Inspirée par un festival de photographie aux États-Unis, Laura Babb, photographe de mariages à Bath, a décidé d’organiser sa propre retraite créative sur quatre jours, consacrée aux photographes de mariages et d’événements personnels. Le programme comporte des conférences et des ateliers destinés à développer les compétences commerciales et à donner des idées, le tout entrecoupé d’escapades à la plage, de baignades dans la nature et, bien sûr, de cocktails avec les nouveaux contacts.
Il y a six ans, Laura quittait son emploi dans le logement social pour devenir photographe à plein temps. Depuis, elle est devenue un membre influent dans la communauté des photographes de mariages et d’événements. Très active sur Twitter où elle étend son réseau, elle a notamment fondé le groupe London Wedding Club sur Facebook. Nous l’avons contactée pour savoir comment elle organise ses multiples activités.
Vous avez donc lancé un festival sur un coup de tête?
C’est à peu près ça! Bien sûr, le projet a représenté beaucoup de travail la première année. C’était une première et je prenais un peu mes marques. Mais j’ai déniché un intervenant sur internet ainsi qu’une agence de sponsoring, et je les ai convaincus de m’aider à recruter des partenaires comme MOO, car je n’étais moi-même pas bien au courant du fonctionnement de ces choses.
Quelle importance ont eu ces relations au début de votre projet?
Elles ont joué un rôle crucial. Le fait de déléguer autant que possible à des personnes expertes dans leur domaine s’est avéré une excellente stratégie. Ce mode de fonctionnement a constitué les bases de la façon dont nous avons développé l’événement au cours des années suivantes.
Mon équipe est très réduite: pour la logistique, je travaille avec une organisatrice de mariages, Alexandra Merri, et mon mari Pete prend en charge de nombreux aspects administratifs. En revanche, c’est moi qui assume la plupart des risques, et j’ai très à cœur de m’occuper moi-même du programme, car je pense qu’il s’agit d’une part importante de ce qui constitue SNAP.
Apparemment, vous n’avez aucune appréhension!
Je suis mes envies. Je voulais créer SNAP, donc je l’ai fait. Cela ne signifie pas que je délaisse l’aspect pratique. La création de ce festival est l’une des choses les plus stressantes que j’ai faites. Au cours de la première année, j’ai bien cru que je devrais tout annuler et que nous perdrions le dépôt que nous avions fait sur l’emplacement. Mais j’ai travaillé dur pour promouvoir l’événement, en faisant de la publicité sur Facebook et sur les réseaux existants de photographes. En deux ans, la taille du festival a doublé. Pour l’an prochain, sans même avoir encore annoncé notre programme, nous avons déjà vendu le tiers des billets.
Comment faites-vous connaître vos activités?
Pour promouvoir SNAP, j’utilise des Cartes de Visite Luxe. Pour mon activité de photographe, Babb Photo, j’envoie à mes clients des notes manuscrites sur des Cartes Luxe de MOO. J’envoie une première carte manuscrite lorsqu’ils font appel à mes services, puis une seconde carte après leur mariage, pour les féliciter.
Quelques conseils à adresser à des personnes qui souhaitent se lancer?
Le plus important, c’est d’établir des relations. Organisez un groupe Facebook et cherchez à rencontrer personnellement des acteurs de votre marché local, non seulement pour recueillir des références, mais aussi pour tester vos idées.
Vous aurez également besoin de mettre en place un plan marketing, un plan de financement et des processus commerciaux afin de prendre en charge vos clients. Cela dit, j’ai ignoré la plupart des conseils qu’on m’a donné et je me suis lancée tête baissée. Il faut garder à l’esprit qu’il y a un facteur chance dans tout projet créatif réussi, et qu’au cours des premières années, vous ne pouvez pas vraiment espérer faire des bénéfices.
La raison pour laquelle j’ai continué, c’est le plaisir qu’on en retire. Sans cela, j’aurais probablement tout arrêté. La vraie motivation du projet réside dans les retours positifs de la part des participants. Quand je les lis, ça me fait pleurer!
Quels projets pour la suite?
Nous avons effectué des ajustements en cours de route à partir de nos expériences et des avis que nous obtenions des participants à l’issue de chaque événement. Pour notre troisième édition, j’ai vraiment mis l’accent sur l’égalité hommes-femmes et la diversité. Je suis vraiment très enthousiaste pour le programme de cette année.
Les billets de SNAP sont actuellement en vente.
Texte: Katrina Vines
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