Archie Proudfoot, artiste
Aujourd’hui, nous rencontrons Archie Proudfoot, artiste autodidacte et peintre d’enseignes traditionnel qui crée des enseignes sur-mesure pour certaines des plus grandes marques britanniques. Sa vocation lui est venue de son intérêt pour le street art et de son amour pour la typographie. Au cours de notre entrevue, nous avons discuté avec lui de ses méthodes, de son travail et de la nécessité d’avoir confiance en soi lorsque l’on est en freelance.
Vous êtes avant tout autodidacte?
Oui. Une fois qu’on vous a enseigné les bases de la peinture d’enseignes, ce qu’il faut avant tout, c’est de la pratique. Je me suis entraîné jour après jour, à l’aide de vidéos YouTube, notamment en constituant des alphabets et en répétant les mouvements. C’est comme ça que la main parvient à mémoriser les gestes. C’est un peu comme jouer d’un instrument. Il faut apprendre quelques notions de solfège avant de pouvoir s’exprimer. Au bout d’un certain temps, les choses commencent à se mettre en place. Par exemple, comment réaliser une belle courbe sur un S.
Quelles ont été vos premières enseignes?
Un ami de famille a vu l’une de mes épreuves. Sans trop avoir prévu le coup, je me suis retrouvé à peindre l’enseigne de son magasin d’antiquités. Ça a été mon premier vrai projet. C’était en janvier, il faisait froid et le nom était incroyablement long: The Society For The Protection of Unwanted Objects. Un vrai baptême du feu! Aujourd’hui encore, c’est l’un de mes projets préférés.
Comment votre travail est-il perçu?
Les gens sont très réceptifs! Ils me disent que mes enseignes apportent du cachet à un endroit. C’est en grande partie ce qui me plaît dans la peinture d’enseignes: l’occasion d’ajouter quelque chose au paysage, de rendre une rue ou un quartier plus agréables et plus humains. On n’obtient pas cet effet avec la production en série et le plastique.
Quelle influence les réseaux sociaux ont-ils sur votre vie d’artiste?
Je m’en sers davantage pour trouver de l’inspiration et faire des recherches que pour promouvoir mon travail. Si vous êtes sur Instagram et que vous êtes fier de votre travail, c’est un outil intéressant pour dénicher de nouvelles techniques et de nouveaux styles. Le revers de la médaille, c’est que si vous n’êtes pas sûr de vous, les réseaux sociaux ont un effet loupe. Or tout le monde perd son assurance à un moment ou un autre dans ce type de métier. Il faut savoir ce qui est bon à prendre sur les réseaux sociaux et ne pas en devenir trop dépendant.
Des astuces pour les personnes tentées par la vie en indépendant?
Il est facile d’être bloqué par son propre perfectionnisme. Il faut se rappeler que si l’on est en route pour faire ce qu’on aime, alors ce sera toujours bien fait. De toute façon, on apprend toute sa vie. Il faut tâcher de garder confiance en soi: aucun client ne veut d’un artiste angoissé.
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